Acheter ses produits alimentaires dans une ferme locale. Ce geste est devenu une habitude pour un grand nombre de consommateurs belges. Il faut dire que nous possédons dans nos régions des producteurs locaux de grande qualité. Et ceux-ci prennent en plus le temps de faire découvrir leur projet.
A la Ferme au Moulin de Remicourt, le travail ne manque pas. L’équipe de 5 travailleurs menée par Cédric et Céline Saccone passe sa journée entre les champs et les serres pour chouchouter les légumes juteux et colorés qui y poussent.
Un labeur loin d’être vain vu le succès rencontré, comme l’explique Cédric : « L’avantage pour le client, c’est d’avoir des produits ultras frais qui viennent des champs juste à côté et qui sont directement disponibles au magasin. Il y a aussi le fait que le vendeur est directement impliqué dans la production. Il connait donc le projet et peut communiquer sur l’histoire du légume, les produits qui vont arriver plus tard dans la saison, la saisonnalité de ces derniers. Tout cela est un vrai plus pour l’acheteur. »
Les clients ne se sont d’ailleurs pas trompés, ils se rendent toujours plus nombreux chez les producteurs locaux pour faire leurs emplettes. Et cette demande est tellement importante qu’il y a encore beaucoup de place pour ceux qui aimeraient se lancer dans le commerce local : « On remarque effectivement que la clientèle évolue et augmente d’année en année. Mais s’il y a de plus en plus de producteurs locaux, il y a de la place pour tout le monde au vu de la demande qui ne cesse de croitre. Et puis les gens s’intéressent de plus en plus à l’origine des produits qu’ils vont avoir dans leur assiette. »
Mais ces projets sont souvent bien plus diversifiés que la simple culture et vente de légumes. Certains producteurs proposent d’ailleurs de faire découvrir le fonctionnement de leurs infrastructures, voire d’y participer. Et cela intéresse beaucoup de monde : « Ce sont des activités qui entrainent de l’engouement effectivement. On a des demandes d’écoles, des demandes pour y faire du bénévolat ou pour participer à des stages. On est également accueillant pour le woofing, c’est-à-dire des gens qui voyagent et qui, en échangent du gîte et du couvert, travaillent et découvrent notre métier. On essaie donc d’avoir un projet global où l’on peut également donner une dimension d’éducation et de formation dans un projet de maraichage diversifié. »
On l’a dit, être producteur local demande énormément d’énergie, d’heures de travail et de patience pour arriver aux résultats escomptés. Mais tout cela en vaut la peine : « C’est une satisfaction de tous les jours de voir un projet comme celui-ci qui évolue. On part de rien et puis on constitue une équipe conséquente qui travaille. Il y a également les retours constructifs et enthousiastes des clients, vos légumes qui grandissent jours après jours dans les champs. On récolte des produits de super qualité alors qu’on les a semés 4 mois avant. On reçoit des messages des acheteurs nous disant qu’ils n’ont jamais mangé des légumes aussi bons depuis des années, à part peut-être dans le jardin de leurs grands-parents. Tout cela mis ensemble constituent des petites satisfactions du quotidien très importantes pour nous.